Les grandes villes abritent moins de propriétaires occupants
Données issues du Census 2011
En Belgique, 2 logements sur 3 sont occupés par leur propriétaire. La Flandre (71%) se caractérise par un pourcentage plus élevé de logements occupés par leur propriétaire (voir note 1) que la Wallonie (66%) et la Région de Bruxelles-Capitale (39%). Ces chiffres proviennent du Census qui se réfère à la situation au 1er janvier 2011. Ils représentent précisément la part de l’ensemble des logements (voir note 2) occupés qui sont habités par des ménages dont au moins l’un des membres est propriétaire du logement (usufruitier ou nu-propriétaire).
En Flandre, la province de Limbourg enregistre la part la plus élevée de logements occupés par leur propriétaire (76%). Les provinces du Brabant flamand (74%) et de Flandre occidentale (72%) lui emboîtent le pas, tandis que les provinces de Flandre orientale (69%) et d'Anvers (68%) ferment la marche.
En Wallonie, les provinces de Luxembourg (71%) et du Brabant wallon (70%) arrivent en tête, suivies de près par la province de Namur (68%). Les provinces de Hainaut (66%) et de Liège (64%) détiennent une part légèrement plus faible de logements occupés par leur propriétaire.
Les grandes villes se distinguent par des proportions plus faibles de logements occupés par leur propriétaire. Charleroi attire proportionnellement le plus de propriétaires occupants, à savoir 56%. La part de logements occupés par leur propriétaire atteint 52% à Anvers, 50% à Gand, 49% à Liège et à peine 39% à Bruxelles (pour les 19 communes réunies). Les villes de Verviers (51%), Louvain (53%) et Ostende (55%) suivent une tendance similaire. Il en va de même pour des villes comme Seraing, Namur, Eupen, Dinant (56%), Mons (57%), Nivelles et Tournai (59%), Turnhout (62%), La Louvière (64%), Arlon, Lierre et Sint-Niklaas (64%).
Il convient de noter que le top 10 des communes ayant la plus faible proportion de logements occupés par leur propriétaire se compose exclusivement de communes bruxelloises. À Saint-Gilles, seul un logement sur quatre est occupé par son propriétaire (26%), contre près de trois logements sur dix (29%) à Bruxelles, à Ixelles et à Saint-Josse-ten-Noode. Certaines communes de la Région de Bruxelles-Capitale se caractérisent toutefois par un profil différent. Ainsi, un logement sur deux est occupé par son propriétaire dans les communes de Woluwe-Saint-Pierre, Uccle, Auderghem, Watermael-Boitsfort et Berchem-Sainte-Agathe.
Dans le top 10 des communes attirant le plus de propriétaires occupants figurent les communes de Glabbeek (92%), Horebeke (91%), Kortenaken (90%), Linter, Geetbets et Donceel (89%). Il s'agit principalement de communes situées à la campagne. À la côte, le pourcentage de logements occupés par leur propriétaire est faible en règle générale.
Une comparaison avec nos pays voisins montre une fois encore que le belge semble effectivement être né avec une brique dans le ventre. Aux Pays-Bas, seul 57% des logements sont habités par leur propriétaire, en France 59%, en Allemagne 48% et au Royaume-Uni 65%. Seul, parmi nos voisins, le Grand-Duché du Luxembourg enregistre un pourcentage plus élevé (69%) que la Belgique (66%).
Si les pays du sud de l’Europe connaissent des pourcentages encore plus élevés que la Belgique (Italie 72%, Espagne 79%, Portugal 73%, Grèce 73%), c’est dans l’ancien bloc de l’est que l’on trouve les plus hauts taux de logements habités par leur propriétaire comme en Pologne (81%), Bulgarie (82%), Hongrie (92%) ou Slovaquie (93%) et avec en tête de ce classement la Roumanie et ses 95%.
(1) Remarque : il existe une différence entre le pourcentage de logements occupés par leur(s) propriétaire(s) et le pourcentage de la population qui vit dans son propre logement. Ce premier pourcentage s'élève à 66,2 % en Belgique, contre 70,6 % pour le second. Les logements occupés par leur propriétaire abritent généralement des ménages de taille plus importante que les logements en location, ce qui explique cette différence.
(2) Par « logements classiques », il faut entendre tout espace pouvant servir d’habitation humaine permanente. Il faut exclure de cette catégorie : les logements collectifs (comme les maisons de repos, les couvents, les prisons et les hôpitaux), les péniches, les caravanes et les moulins à vent occupés.
Cette carte montre que la répartition des logements occupés par leur propriétaire n'est pas homogène sur l'ensemble du pays. Ainsi, plus la couleur est foncée, plus la proportion de logements occupés par leur propriétaire est élevée. Les zones plus claires apparaissent surtout dans les grandes villes et traduisent une proportion plus faible de logements occupés par leur propriétaire (et donc une part plus élevée de logements en location).